Griffes Acérées constata que Croc de Feu disait vrai. La riviére était entiérement asséchée. Puis, Croc de Feu baissa la tête, accablé par dieu sait quoi. Griffes Acérées eut de la peine pour lui.
_ Ecoute... commença t-elle, sans trop savoir quoi dire, lorsqu'ils entendirent tout les deux:
_ Griffes Acérées? Tu es là?
Griffes Acérées se raidit, les oreilles dressées, puis elle fit volte-face, et cria a Croc de Feu:
_ Cours!
_ Mais... Pourquoi?
_ Parce que je te le demande!
Mais avant qu'elle eut put courir assez loin, la voix retentit de nouveau:
_ Griffes Acérées! Oh, les dieux soient loués, nous te retrouvont enfin! Tu nous a fait si peur!
Griffes Acérées stoppa sa course. Trop tard! Et deux renards se jetérent contre elle, la bourrant de câlins. La gêne de hier soir n'était rien comparée à celle de Griffes Acérées à présent.
_ Maman! Papa! S'il vous plaît! Les deux renards achevérent enfin de l'embarrasser en n'accordant pas un regard à Croc de Feu.
_ Allez, viens, ma toute-petite, on rentre.
_ STOP! Griffes Acérées avait hurlé. Ses parents reculérent quelque peu. Stop, reprit la renarde. Je n'irais nulle part.
_Mais, tenta son pére, Le chef t'attends! Il v=était furieux de ne pas pouvoir procéder à l'union se matin, il aimerait le faire ce soir...
_ Allez, arrête ton caprice, et viens avec nous! coupa sa mére. Et malgrés les protestations de sa filles, et ses coups de griffes, elle l'entraîna de force loin du terrier, loin de Croc de Feu, et loin, peut-être de son amour naissant. La derniére image ( où peut-être pas?) que Croc de Feu emporta de Griffes Acérées, fut son regard suppliant qui se perdit au loin.